Pop

All the people

Après une longue absence, Blur se reforme. Le trio redevient quatuor, enfin, et les concerts sont toujours aussi appréciables. Après la fin d’Oasis, une place reste à (re)prendre.

Les trentenaires ne vont pas être très contents. La guerre entre Oasis et Blur ne va pas recommencer. Noel Gallagher ne va pas souhaiter que le leader de Blur meurt du sida. Ce dernier ne répondra pas avec un dédain typiquement londonien. La rivalité n’existe plus puisque Liam et Noel ne veulent plus se voir et la bataille s’est terminé finalement entre les deux frère ennemis.

La reformation du groupe de Londres doit les énerver. Car la sortie du live est inattendue. La maison de disque s’est amusée à sortir le disque en toute discrétion en empruntant des réseaux inhabituelles sur le net. Le disque semble être une captation sèche du concert donné en juillet dernier à Hyde park.

La prise de son est directe et permet à Blur de prouver qu’il n’a aucun mal à renouer le contact avec son public et l’Angleterre. Les trois premières chansons rassurent : Graham Coxon et Damon Albarn ont fait le tour de leur ego et retrouvent leur amitié et leur complicité. Les projets persos ne leur suffisent plus. Tant mieux !

On avait oublié l’efficacité de leurs chansons. Très vite, la tête remue bêtement et on s’imagine derrière une batterie en face des milliers de fans (les places pour les deux concerts donnés furent vendues en deux minutes). There’s no other way conserve toute son innocence des début du groupe. La britpop retrouve des couleurs et le mélange pop et punk n’empêche pas les mélodies de s’incruster solidement dans nos têtes. La pop mélancolique de Coldplay et ses ersatz ne tient pas la route face aux riches chansons de Damon Albarn et ses trois copains.

Si Damon Alborn a une voix un peu plus âgée, leurs hymnes adolescents sont d’une redoutable efficacité sur le moral. On braille avec eux. On regrette de ne pas y être et on a hâte que tout le Barnum Blur se mette de nouveau en route.

Ce double live fait office de révision. On retrouve les classiques, les hits et quelques ouvrages oubliés. Le groupe se montre en grande forme et on attend la suite avec beaucoup d’impatience.

Et tant pis pour les Gallagher !

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