Folk

Aladdin

Comme un génie dans sa lampe, Adam Green réalise un de nos voeux les plus chers: l’album le plus rigolo de l’année.

Depuis plus d’une dizaine d’années, le folkeux Adam Green compose de petits titres sympathiques, entre humour et poésie, avec une pointe d’attitude hippy pour plaire à tous les futurs hipsters. Il a connu un certain succès mais se faisait plus discret, préférant sa formule underground plutôt que de se compromettre avec des grosses compagnies.

C’est un parfait new-yorkais, qui à 35 ans, commence à ressemble à une version loufoque de Lou Reed dans la voix et continue de faire du Bob Dylan pour les enfants: des chansons courtes, drôles, à la fantaisie douce amère. Il poursuit donc sa trajectoire très particulière en adaptant le mythe d’Aladdin avec ses propres moyens, limités mais enthousiastes.

Il a fait un film et surtout il a écrit une petite vingtaine de ritournelles, capricieuses et souvent irrésistibles. Il joue le sale gosse du folk. Adam Green est un Peter Pan qui refuse le monde des adultes même s’il le caricature (avec élégance tout de même) par ses chansons très new yorkaises.

Il raconte donc sa sauce la fable des mille et une nuits: c’est du bricolage incroyable mais parfaitement assumé. Il veut célébrer l’innoncence et la puissance de l’imagination. Il y a donc un film coloré et fauché et ce disque nettement plus abordable car on y entend Green continuer ses expéditions vers un art léger et sincère, s’amusant de tout et gratouillant des refrains entêtants et réjouissants. Il nous appelle à ne pas grandir:après ce disque plein d’humour, on veut bien le suivre!

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